(Isaiah) What if we were to turn our heads upside down ?

    Il y a de ces jours qui paraissent incroyablement longs, qui paraissent interminable. Vous savez, ce genre de journées où en regardant sa montre pour la énième fois, on se rend compte que moins d’une minute s’est écoulé ? Ben voilà, c’était ce genre de jour, et j’en avais ras les baskets... Ok les études me plaisent, mais franchement là, j’en ai plein le bourricot et une seule envie en tête, rejoindre mon frère et lui faire une visite surprise. L’avantage d’avoir le double de ses clés, c’est que je peux y débarquer quand bon me semble, c’est assez cool je dois dire.   Ce soir, le duo infernal sera de sorti. Ok, il n’est pas encore au courant, mais c’pas lui qui va me dire non pour qu’on fasse évader notre esprits trop préoccupé.

Une fois les cours du soirs finis, on m’invite à boire un coup dans le bar du coin, j’y suis allé histoire de faire passé le temps avant d’allé rejoindre Isa. Mais le pauvre, il s’attend pas à ce qui va nous arriver.

Sur mon vélo je dévale les ruelles en balançant ma tête au rythme de la, musique, évidemment des. Regards de travers me sont envoyé, je n’en ai que faire. J’ai trop souvent eu peur des regard des gens à cause du géniteur, c’est finit. Faite place à Violette 2.0 !

J’ouvre sa porte le plus discrètement possible, dans le simple et fourbe but, de lui flanquer la frousse.  A pas de souris je vais vers lui, assis à son bureau, mon sourire s’étire avant que je lui saute dessus dans le dos, en lui faisant une accolade « Bouh ! » Je m’écarte un peu. « Allé, avoue tu as eu super peur ? » Peur d’une petite blondinette comme moi ? Ça m’étonnerait. « Tu sais quoi Frérot ? Ce soir, toi et moi, on sort et t’a pas le choix ! » Terminant, par un petit rire.
 

CODAGE PAR AMATIS

    L’école, ça n’a jamais été fait pour moi. Que ce soit en primaire, au collège ou même le lycée... Non vraiment, c’était pas fait pour une fille comme moi. Une fille qui ne rêvait alors que de liberté, mais qui se retrouvait enfermée entre quatre murs, avec des professeurs déprimés qui n’avaient plus aucunes passions pour leurs métiers, et avec des élèves arrogants. Rien de tout ça n’était fait pour moi. J’étais toujours la fille au fond de la classe, proche de la fenêtre, le regard rêveur sur l’extérieur, le cahier ressemblant plus à un album de dessins que de notes de cours. Pas étonnant que mon niveau n’était pas le plus élevé. Puis en même temps, avec tous les soucis familiaux et notre vie a mille à l’heure, j’avais clairement la tête ailleurs. Mais l’université, c’est tellement différent. On y est libre, on vient, on vient pas, c’est à nous de voir, c’est notre avenirs. Les cartes sont entre nos mains et ça me plaît. Je n’aime pas que l’on décide des choses à ma place, c’est pas de ma faute.

Deja un peu pompette, le trajet me semble très court et quand j’arrive devant la porte de chez mon frère, je tente de me faire discrète, et espère pour une fois, ne pas tout faire tombé. En rentrant dans la pièce, je devine grâce à un bout de papier sur le sol, que son inspiration n’est toujours pas revenu. Ça me fait de la peine, je sais que ça le ronge. Le syndrome de la page blanche, aucun écrivain ne voudrait connaître ça. Sortir ensemble ce soir, semble encore plus être une bonne idée. Il se focalise tellement dessus, que ça se bloque. Faut qu’il se vide la tête.  Sans crier gare, je lui saute presque sur le dos et il bondit sur place en retirant ses écouteurs et moi, je ricane avec mon ptit sourire en coin. Je suis assez douée pour leur faire peur et j’adore ça. Oui il m’arrive d’avoir un côté diabolique, mais seulement avec ceux qui le connaissent vraiment.« Oh Mais non, t’es beaucoup plus coriace t’en fais pas ! » Un clin d’œil et je m’adosse sur son bureau, l’air frais venant dans mon dos, je rigole de plus belle quand il dit ne pas s’y être attendu. « Même sans tes écouteurs, je suis sûr que je te ferais peur quand même, je suis trop forte. » Ça m’amuse. Le petit morceau de la famille qui réussi à faire peur aux autres. « Roooh arrête de râler monsieur ronchon ! » Il fait son grognon, mais je le connais par cœur, ça va lui faire du bien, il suffit juste de parvenir à le faire sortir de sa chaise. Dans un dernier espoir il tente de trouvé une excuse pour ne pas sortir, l’air dans mes yeux lui fait bien comprendre que cette fois, c’est moi qui décide et qu’il n’aura pas d’autres choix que de me suivre. « N’importe quoi, t’es beau Isa ! A la fin tu me dira merci, tu verras ! » Je lui tire la langue, et pars m’affaler sur son canapé, tentant de trouvé de quoi nous faire un joint. Faut pas s’étonner, on a grandit entouré de drogues. « Allé, change toi, je prépare ce qu’il faut pour te mettre en marche. » Je sais que si on fume ensemble tranquillement ici, ça va nous mettre dans le bon mood pour sortir