(Harley) Quand le hasard frappe.

    IlLa nuit a été rude, courte, si peu reposante, que même un zombie aurait été plus productif aujourd’hui. Après tout ce temps, le pire démon de ma vie, venait souvent la nuit me rappeler que tout ça, avait malheureusement bien été réel. Que non, ça n’avait pas été un songe douloureux, mais bel et bien notre putain de réalité... Parfois, comme durant ces nuits où l’air semblent me manqué, ça me revient en tête aussi violemment que les claques qu’il pouvait me mettre pour avoir rigolé trop fort. Ce genre de nuit, ça me fou dans le mal, avec l’impression que le cerveau est aussi ramolli qu’un lendemain de cuite, embrumé par cette haine qui me ronge de l’intérieur, mais que je tente autant que possible de le dissimuler, et quand ce n’est plus possible, c’est dans mon monde que je m’enferme. Mon monde dans ces cas là ? Musique, écriture, ou peut-être dessin, ça dépendra de l’humeur.

Depuis une heure que je suis assise dans le bar, j’ai eu le temps d’évacuer un peu en coulant ma peine sur le papier, la musique dans les oreille. Complètement dans ma bulle, je pense tout de même à recommander un café. En plus d’être une envie, c’est juste un besoin pour tenir debout aujourd’hui.  De quoi ai-je l’air ? Peu importe en fait, voilà. Arrête de penser aux autres Violette ! Changeant soudainement d’envie, je me lève d’un coup, range mon calepin et prend le chemin de la sortie café à la main et le sac encore à moitié ouvert.

Le choc. Le liquide sans doute très chaud qui glisse le long d’un t-shirt blanc. Merde. Qu’est que j’ai fais encore ? Relevant la tête je constate avec malchance que ma boisson s’est renversé sur un garçon qui fait je ne sais combien de têtes de plus que moi, et là, la honte me vient. Me confondant en geste et excuses. « Oh bon sang... je... je suis désolée j’ai as regarder ou j’allais et... » Tourné la tête en se mordant l’intérieur de la lèvre, rougissant de honte. Elle est où la pelle pour creuser un trou et me cacher dedans ? « Ça doit être bouillant ? Vraiment je suis désolée... je peux vous payer un café si vous voulez ou bien je... je ne sais pas... » En levant cette fois ses yeux sur le jeune homme.
 

    Le poppy café était assez plein, il fallait dire que ce bar, contrairement à beaucoup de commerces qui ont fermés leurs portes depuis quelques temps... Au moins, certains endroits restent vivant et animé. Parfois le monde me dérange, mais d’autres fois, ça va. M’aider à me focaliser sur la conversations des gens, afin de passer outre mes petits soucis de femmes hantée.  Oui mais voilà, lorsqu’il y a trop de personnes, ça laisse aussi beaucoup de possibilités, à faire une gaffe...

Brusquement, je cogne quelqu’un fourré en plein milieu du passage, mai je ne peux trop rien dire, je ne regardait pas devant moi alors bon... Faut croire que la civilisation n’est pas du tout faite pour moi il me semble. Pourtant, je me confond en excuse auprès du géant, qui a l’air d’en avoir rien à foutre. Déjà, de un, j’ai pas fais exprès, de deux je suis gentille alors pourquoi il me parle sur ce ton le merdeux ?! L’irrespect m’a toujours horripilée. Me taire ? Non mais il se prend pour qui lui ? Comme d’habitude, j’ouvre pas la bouche, il m’en faut plus et c’est pas mon jour, mais le mécontentement se remarque bien dans mes yeux, trop expressif et dans ce petit soupire qui m’échappe face au ton qu’il me donne.  Sans ne rien dire j’observe la scène, scotchée sur place par ses mots qui me font bouillir de l’intérieur, et moi je me ramène avec des serviettes en plus comme un bon toutou... Exaspérante exaspérée.  « Sinon tu connais la politesse ou ça te bouche le derrière ? » ha ben voilà, c’est sorti sans même avoir l’occasion de réfléchir. « Je me suis excusée, tu n’es pas blesser, alors c’est pas la peine de... De se défouler... ».  Ça me fait battre le cœur trop vite de dire ça. Il a pourtant pas l’air méchant.... en baissant les yeux, je remarque avec intérêt tout de même, que ce qu’il cherche à sauver de la noyade depuis tout à l’heure se trouve être un carnet de dessin. « Ils n’ont rien ? » Bon sang, je n’aurais pas du sortir aujourd’hui.
 

    Aujourd’hui,    était sans aucun doute, un jour sans. Aujourd’hui, j’aurais vraiment du rester plonger sous ma couette, au chaud dans mon lit, plus confortable qu’il y a quelques années. Mais non, il avait fallu que ces putains de terreurs nocturnes ne m’empêchent de dormir profondément. Aujourd’hui, c’est déprimant. Le moral est au plus bas, alors comme d’habitude, sois j’essaye de penser à autre chose en m’engouffrant au milieu des autres, écoutant leurs problèmes d’une oreille tendu, soit je m’enfermais dans ma bulle, dans mon cocon, à ne pas sortir de chez moi, pour m’ensevelir un peu plus dans ma tristesse. Lunatique ? Un peu oui. Mais bon sang... Pourquoi ai-je donc choisi la première option ? Pourquoi j’suis là dans ce café, à me faire parler comme à une vieille chaussette dont on ne voudrait plus.

Je prends énormément sur moi, pour me contenir, rester correct avec ca gars impétueux dans lequel j’étais rentré... Seulement avec son comportement, c’est franchement pas facile. Ok, j’ai renversé un café sur lui, mais il foutait quoi aussi en plein milieu du passage ? Je comprends sa détresse par rapport à ses dessins, mais j’ai quand même une furieuse envie de l’envoyé promener... Même si je m’en veux en voyant que ça le brûle, quand enfin il prête attention à ce qu’il y a autour. Mon sang ne fais qu’un tour, et un soupire s’échappe. Il se prends pour qui ? C’est pas le moment. Vraiment pas. « Il y a des toilettes là-bas, tu devrais allé te rafraîchir. »  Ça te fera pas de mal... Un signe de tête et je le laisse en plan à l’intérieur, préférant sortir et m’en griller une. Fallait que j’en parle à Harley, à tout les coups il détesterait cet andouille ! (Sms: il m’est arrivé un action pourrie aujourd’hui ! La maladresse a encore frappé, mais pas au bon endroit... j’ai renversé un café sur un enfoiré, t’imagine même pas comme il m’a causé. J’ai les nerfs !)
 

    Il    y a de ces rencontres, dont on se passerait bien... Des rencontres qui semblent être faite pour mal se passer.  Des jours aussi, ou tout se déroule de la mauvaise manière. Une nuit horrible à tourné en rond dans le lit, à ressasser les vieux démons, à me faire plus de mal que de bien à trop penser. Non, vraiment pas une bonne nuit et encore moins une bonne journée... Tout me criais fort, que j'aurais dû resté dans mon lit à me morfondre dans mon coin pour faire chier personne. Au moins, ce grand brun perdu dans son monde, je ne l'aurais pas embêté et surtout je me serais sentie moins apeuré, moins agacée. Sa réaction disproportionné à eu le terrible effet écho, me rappelant les déferlantes qui me coulaient dessus de par mon géniteur. Dans ces cas là, j'sais pas trop comment réagir. Le silence, la fuite, la méchanceté. Quand on a su bis des horreurs, il arrive parfois malheureusement, que la défense dont on se sert soit la méchanceté. Pourtant, ce n'est pas du tout mon genre de l'être, je suis une fille gentille, pt'être même un peu trop qui sait. Alors plutôt que partir au quart de tour, je préfère lui dire sur un ton fermé, d'allé se rafraîchir les idées, avant de partir du café. Enfin je ne pars pas bien loin, juste devant, histoire de fumer une clope et de m'éclaircir les idées, un peu, avant de devenir folle. Le froid mordant ma peau fait presque mal, mes mains tremblent quand mes yeux se ferment et se remémore la violence des coups. Fais chier... J'ouvre les yeux et me concentre sur les gens dans la rue qui marchent, les détaillants pour mieux porté mon attention sur autre chose que mon passé. Quand soudain, je sais à qui parler pour oublié ! A Harley, cet ami virtuel, qui sait beaucoup à mon sujet. Ami, confident, ça fait un bail qu'on se parle maintenant et en général, ça fait toujours du bien. Alors c'était le moment idéal, me focaliser sur un ami.

Mais là en recevant sa réponse, le choc.

La clope tombe au sol et je manque de m'étouffer avec la fumée. Il se passe quoi là ? J'ai loupé un bus ? C'est lui....? Harley c'est ce mec dans le café qui m'a envoyé boulé ? Sérieux ? Je recule doucement, et rentre à nouveau dans le café, le visage complètement surpris, fixant cet ami jamais rencontré auparavant. "Harley ?" Voilà, maintenant mon cerveau bug. "Bon sang..."

    Il     est Harley....? Harley c’est lui ? Le Harley, celui des réseaux sociaux, celui à qui j’ai commencé à parlé il y a quelques temps, il y a longtemps. J’étais juste admirative de son sublime travaille, au point de venir prendre contact avec lui via ses réseaux, ce qui n’était pas mon genre. On s’est beaucoup parlé, il était même sans aucun doute celui qui en savait le plus à mon sujet, en dehors de mes frères et de ma sœur. Ce n’était donc pas rien... Je l’aimais beaucoup ce type. J’ai toujours eu du respect pour lui, de l’admiration, de l’affection. Un ami précieux quoi. Alors pourquoi cette rencontre s’est elle si mal passé ? Étions nous fait pour nous entendre, qu’au travers d’un écran ? Bon... J’avoue avoir merdé en mettant presque en l’air son travail... Il a eu peur. J’le sais pourtant à quel point son art compte pour lui. Je le sais parce que je suis pareil. J’ai touché à son précieux. « Moi non plus. » en même temps comment savoir. « Faut dire qu’on aurait eu du mal à deviné » le rire gênée. Puis une femme au comptoir lui parle sèchement, c’est fou comme ça m’énerve, c’est quoi son problème à elle. « L’amabilité c’est pour les chiens... » dans un murmure. Je n’aime pas les gens mauvais qui font du mal aux autres sans s’en rendre compte. Je reviens sur tête quand Harley se tourne vers moi et me demande ce que je veux boire. « Oh, Euh... un cappuccino s’il te plaît. » Il passe commande, la serveuse prépare le tout, en oubliant à aucun moment de soupirer et de montrer qu’avoir un travail la faisait chier... Pendant ce temps-là, j’observais cet ami, c’était incontrôlable. Je crois que j’sais je n’avais imaginé son visage. On reçoit les boissons et avant que l’on se fasse à nouveau bousculer on va prendre place dans un coin, vers une table. « Merci, pour la boisson. Et pardon pour tes dessins je.... » Mes yeux vont sur les siens. « C’est tellement dingue. J’crois que j’aurais jamais imaginé te rencontrer et encore moins comme ça » Le hasard est un comique.