– tu t’es toujours un peu demandé pourquoi on cherchait tant à raccourcir des prénoms qui étaient déjà court à la base. Ça ne faisait pas sens, mais ça ne t’as jamais dérangé que ton prénom soit amputé de ses premières lettres. Tu trouves ça joli, alors tu le gardes. Parfois, on t’appelle le gamin, malgré ton âge, parce que ta bouille te rappelle des traits intemporels.
– ça se voit pas, t’es bien au courant. Tu as une bouille d’adolescent éternel, que ce soit avec de la barbe, avec une moustache, imberbe, ça se voit pas, tu es juste condamné, peut-être, à ressembler à un adolescent qui ne grandit tout simplement pas, malgré les rides pernicieuses que tu peux voir de temps à autres sur ton visage. Tu restes un visage poupon, marqué par le signe du cancer.
– tu as grandis dans les dunes de sable, pas très loin de Las Vegas, baigné par les grandes lumières, sans vraiment t’y approcher. T’étais trop jeune. Toi, tu te contentais des drives-ins et des écuries familiale. Si tu es né dans le sable, c’est pourtant sous les lumières de
que tu t’es le plus développé, là où tu as eu un cocon d’amour, mais aussi un cocon brisé, un cocon fracturé. Les plus grandes fêtes, les plus grandes heures de ton existence, mais au final, aussi les plus sombres. Tu penses plus pareil de cette ville maintenant que tu l’as quitté.
– tu as connu la pauvreté à différents instants de ton existence, mais aujourd’hui, tu vis de vieux cachets de mannequinats, d’un héritage parental tombé aussi soudainement que des signatures à faire, mais également de la réouverture du
. Une boutique de fleurs que tu as réaménagé pendant des mois, à ta convenance, pour qu’un tout petit coin soit réservé aux plantes médicinales, aux remèdes de plantes. Tu vends des fleurs et des herbes, alors que ta cave réserve des secrets d’ordre illicite, bien que la plantation et la consommation soit dépénalisée ici. Petite feuille de marijuana entre autres plants de plantes plus rares, tu en vends qu’aux rares connaisseurs, qu’à tes propres au final, sous un nom de code. En résumé : tu t’en sort plutôt bien, et ça te plaît. Un peu de bonheur après des mois catastrophiques, avec le sourire aux lèvres et les yeux qui pétillent un peu.
– si tu as longtemps été attiré par tout le monde à juste titre – les femmes notamment – tu t’es pourtant rendu compte à ton départ du Nevada que ce n’était plus tant le cas. Un revirement de situation, un changement dans la matrice, tu t’es pas plus posé la question quand tu as commencé à n’apprécier que les courbes masculines, quand tu as commencé à ne tomber amoureux que des personnalités du genre masculin. Ça ne te dérange pas, libéré que tu es sur ta sexualité, ouvert à la discussion, même si tu n’es pas le premier à faire étalage de cet état de fait. Ce n’est pas un trait de ta personnalité, ce n’est qu’une facette de tes préférences, rien de plus, et tu ne le crieras pas sur tous les toits, même si tu ne t’en caches plus.
– mot difficile à mordre aujourd’hui. Tu as volé de cœurs en cœurs, de bouches en bouches, papillonnant jusqu’à ce que ton cœur soit celui pris en otage par un meilleur ami dont le pari était de ne pas rester seul à vingt-cinq ans. C’est con comme pari, hein ? C’est encore plus con quand on tombe amoureux, quand ça finit par ne pas marcher, que ce qui était un crush devient un amour fort, ce qui était un amour devient une disparition. Tu signes des papiers, tu es encore dans la procédure, parce qu’il veut se battre. Cette bataille qui n’amène que de l’animosité là où tout aurait pu être sec, facile, signé, mais il bataille pour des miettes que tu ne veux plus donner. En attendant, tu tombes croc’love des regards entendus, des sourires mutins, et tu te gardes d’y croire.
– tout au plus. Tu n’es pas très sûr de la date exacte, tu as un malheureux et fou problème avec les dates. Pourtant, tu étais pas mauvais en math, même plutôt bon, mais les dates ont toujours été silencées dans ton crâne. En tout cas, t’as déboulé ici comme une balle, les yeux dans le vide, sans trop savoir ce qu’il te restait, avec deux chats dans les bras, des affaires pleins le coffre et aucune certitude. C’était supposée être une destination de passage dans ta fuite des Etats-Unis, et c’est devenu une nouvelle maison que tu ne te vois pas quitter.
◗
Portraitune date -
((dix neuf juin)) – une date de mariage, une date de papier, une date de bonheur ; une date de mort, une date de fin, une date de signatures. Il y a eu le mariage, il y a eu la complicité, il y a eu le voyage, il y a eu la disparition, il y a eu les papiers donnés sur ton ancien lieu de travail, devant tous tes collègues. La terre tourne, le monde semble se mettre à trembler, tu sais pas ce qu’il se passe. En quelques secondes, quelques mois à l’étranger deviennent un conflit irréparable, en quelques secondes, une histoire d’amour se termine sur du papier tâché de perles salées.
un animal -
((un chat)) – tu aurais pu aisément choisir les chevaux, avec qui tu as eu une affinité très tôt de par ta naissance dans un ranch, mais, pour être particulièrement honnête, tu n'as jamais autant trouvé écho qu'avec les chats. ces petites créatures si fondamentalement indépendantes mais qui demandent cette affection délicate. ces animaux qui, en apparence, sont si détachés et sont pourtant si dépendants et reconnaissants des autres. c'est peut-être aussi parce que tu as toujours eu des chats, d'une manière ou d'une autre. Et que tu sais ronronner comme eux. Peut-être.
une fleur -
((digitale)) – tu as toujours aimé la dualité de cette plante, aussi belle dans le déclin de ses couleurs que dans la toxicité qu'elle représente; mortellement belle, tu l'associes beaucoup à ton mariage malgré tout. tu en as toujours une dans un vase, disposé à hauteur pour qu'Olympe ou Berlioz ne vienne pas à la mâchouiller. tu la changes régulièrement, la fait sécher pour la mettre dans tes journaux que tu gardes précieusement.
une couleur -
((orange)) – les lueurs de fin de journée, le ciel qui se décline en plusieurs teintes de orange, tu pourrais passer des heures perché sur ton toit à espérer voir les constellations naitre dans les dernières nuances d’ocre. c'est la couleur de ton chat, aussi, c'est parfois même la couleur de tes yeux lorsque la golden hour frappe. c'est une couleur qui résonne fort, qui frappe, qui a un écho particulier.
un film -
((gone girl)) de David Fincher, passionné par le réalisateur, et il n'y a rien que tu n'aimes plus que les films thriller et psychologique, tout comme les films d'auteur. un peu pompeux? ouais, tu t'en caches pas sur ce point, t'es pas un cinéphile de génie, mais t'aimes bien avoir quelque chose à disserter après, sur lequel gratter un peu plus quelques heures à fixer ton plafond pour y trouver une pensée que tu aurais pu oublier par mégarde. seulement, tu vas pas t'en cacher, tu as un amour pour les films de super héros aussi, et les comédies musicales.
une chanson -
((song for zula)) – de phosphorescent. c'est la musique qui passait quand tu as travaillé pour la première fois dans une boutique de fleurs, pour ton tout premier service, tes premiers bouquets. c'était la musique de ta soirée de départ, celle qui a conclu les derniers mouvements de danse, les derniers verres. c'était la musique de ton déménagement, quand les cartons étaient montés sur ton pick-up. c'était la musique des au revoir, des larmes de ta meilleure amie, des derniers ronrons des chatons que tu lui laissais. c'était la musique qui passait à ton arrivée à Kurland. Elle est symbolique, sous toutes ses formes.
un instrument -
((harmonica)) – t’as jamais pris de cours de musique et si tu sais faire que trucs, c'est seulement parce que t'es débrouillard et qu'appuyer sur tous les boutons, au bout d'un moment, ça marche? néanmoins, bien que tu as une affection pour la musique électronique, tu as toujours apprécié les valeurs un peu étrangères d’un harmonica entre tes doigts. C’est particulier comme instrument, ça n’a pas son pareil, ça te rappelle le ranch et la poudreuse du nevada.
un bruit -
((le craquement d’un briquet)) – c’est probablement lié à ton addiction pour la cigarette ou le plaisir succins d’un joint quand les lumières s’éteignent, mais tu as toujours été irrémédiablement attiré par ce genre de bruit, comme celui de l’allumette, comme le feu qui crépite. Il y a un charme à un bruit aussi commun, surtout entouré du silence. ça te rappelle un peu les bonfire que vous faisiez adolescents, ça te rappelle les soirées passées à discuter autour d'un verre de vin et de quelques cigarettes. ça te rappelle un peu la solitude protectrice que tu as, la chaleur de ta bulle.
◗
Vracspivoine Tu as passé ton adolescence dans les environs de Reno, à traîner autant du côté des dunes de sable que dans le ranch de tes parents. Tu passais énormément de temps de hors, à traîner et à découvrir la faune et la flore du coin, jusqu’à te faire un inventaire mental de toutes les plantes qui traînaient rien que dans le coin de paradis que tes parents avaient fait pour vous à l’époque. De ça, tu en as tiré un
amour pour les animaux, et le fait que tu es un
excellent cavalier.
Astrance Tu as décidé de quitter Reno sur un coup de tête, sur une bête application faite à une université new yorkaise, et tu a plié bagages avec ton meilleur ami, à la recherche de quelque chose de nouveau, d’études en
botanique prêtes à être faites.
cosmos Autant à Reno qu’à New York, tu as cumulé foule de petits boulots,
caissier, barman, livreur, et tu en passes, tout ça pour pouvoir payer le loyer d’un appartement minuscule en plein brooklyn.
dahlia Tu possèdes deux chats angoras, pour lesquels tu te bats actuellement dans ton divorce. La première est une femelle au poil blanc et roux, aux yeux verts, du nom de
Olympe, tandis que le second, son fils, n’est autre que
Berlioz, au poil écaille de tortue gris. Il y en avait d’autres, des bébés, qui sont restés dans cet appartement New Yorkais avec les amis que tu as laissé derrière toi. Ils sont aujourd’hui ta plus grande possession, et sont toujours plus moins collés à toi, Berlioz dans ta capuche quand tu travailles et Olympe sur le comptoir.
symphronine Si tu as appris par toi-même les plantes, leurs noms, leurs caractéristiques et leur spécificités et que ton cerveau emmagasina foule d’informations de par tes études, c’est auprès d’un
vieil herboriste à New York que tu appris les rudiments des remèdes à base de plante, après tes années mannequin. C’est grâce à lui que tu en es là où tu es aujourd’hui.
narcisse Esprit libre et contradictoire, ton
meilleur ami était la personne la plus importante de ton monde, à tel point que vous vous êtes mariés, sur un coup de tête, sur un pari idiot, sur une volonté de pas se perdre. Et t’es
tombé amoureux, bêtement, comme un idiot, sans faire attention, sans prendre soin de toi. Tu aurais dû te douter que tu ne serais
pas assez pour lui, qu’il avait besoin de plus que ce que tu ne pouvais donner, et comme l’esprit libre qu’il était, il a disparu aussi brutalement de ta vie que lorsqu’il est apparu, des années auparavant.
bonseki Pendant tes années à New York, tu as énormément voyagé, main dans celle de ton partenaire de vie, à la découverte d’un milliard de choses dans le monde, à brûler les économies pour des vols d’avion. C’est comme ça que tu as parcouru les grandes villes
françaises, senti le vent froid d’
Irlande sur ton visage au milieu des vestiges d’une civilisation ancienne, pris dans tes bras des koalas dans les réserves d’
Australie, ou encore goûté aux parfums de la
Corée du Sud.
œillet Tu n’as de souvenir de ta mère que son parfum à l’œillet et à la rose, et le souffle de ses mots pour t’endormir, c’est la
maladie qui l’emporta avant même que tu n’aies vraiment la chance de la connaître. Ton père décida également de partir peu avant le début de ton divorce, te laissant orphelin adulte sans aucun repère, si ce n’est un héritage qui te lança là où tu es. Tu étais même surpris de recevoir un héritage de sa part, lui pour qui le coming out n’avait pas été accepté, qui avait même refusé d’être là à ton mariage, et avec qui tu ne discutais plus depuis longtemps si ce n’est quelques lettres à Noël et aux anniversaires. C’est sa lettre finale qui t’envoya sur le chemin de Kurland, il semblait qu’il connaissait le lieu auparavant.
tournesol Si tu as connu et aimé l’agitation de la grande ville, les lumières des boîtes et les musiques tapantes des dancefloor, il n’y a rien que tu préfères plus que la
nature et l’extérieur, là où le bruit n’est rien d’autre que le souffle d’un criquet un peu plus loin.
sativa Si le craquement du briquet t’inspire calme, c’est certainement par rapport à la nicotine qui y est associé.
fumeur depuis des années, à aspirer nicotines comme autres substances dans le creux d’un morceau de papier. La cave de ta boutique est entièrement équipée pour que tu puisses faire pousser des plantes rares mais également du cannabis, c’est également là que tu fais des préparations pour tes remèdes.
achillée Génie du
rubiks cube, c’est ta grande fierté que d’avoir ton nom dans le Guinness des records.
orchidée Héritage de ta mère peut-être, même si tu en parles toujours avec le rire d’une amie qui t’a appris ça dans son cagibi new yorkais, tu sais
tirer les cartes de tarot et si tu ne le fais plus pour toi depuis que tu as tiré la carte de la
Lune, ça ne te dérange pas du tout de faire un tirage pour tes proches.
polémoflore Tu passes ton temps à refaire et réarranger ton appartement, situé au-dessus de ta boutique. Coups de peinture, changement de cadres, d’agencement, tu es un
éternel insatisfait quand il est question de décoration, même si tout reste dans le même thème : bordélique bohème. Oui, ce n’est pas un thème, oui, tu l’as inventé.
néroli Tu possèdes une voiture, un pickup, tout ce qu’il y a de plus classique, tu n’utilises quasiment jamais, et c’est presque à se demander si tu as le permis, et oui, tu l’as. Mais tu es un conducteur particulièrement mauvais. Tu préfères te déplacer à
vélo ou à
rollers, c’est plus sympa, c’est plus écologique.
lavande Tu as encore quelques contacts avec quelques amis de New York, qui te renvoient parfois certaines de tes affaires oubliées là-bas, dans la précipitation de partir. Seuls certains ont ton adresse actuelle, les autres se contentent de quelques mails pianotés sur ton ordinateur, ou de quelques appels de temps en temps.
belladone Tu as une collection impressionnante de
briquets, mais également de
papillons et scarabées que tu as mis sous cadre et que tu accroches dans ton salon. Tu as notamment un petit scarabée tatoué sur l’intérieur de ton poignet droit, ainsi qu’un lézard autour de ta cheville gauche. avant de partir de new york, tu en as profité pour te faire tatoué un petit chat fantôme en encre noir, à l'arrière de ton biceps gauche, au-dessus du coude.
aztekium Pendant ton temps libre, il t’arrive de te tenter à la
musique électronique, générée par ordinateur, grâce à un clavier que tu as acheté à New York et que tu as ramené avec toi. Tu ne publies rien, tu ne fais que ça pour ton plaisir – et aussi parce que tu ne penses pas que ce que tu composes mérite de l’attention. Tu n’es pas mauvais chanteur, même si ça mériterait quelques cours.
digitale tu t'es retrouvé dans le monde du
mannequinat à l'âge de vingt ans, sur une rencontre jouée au hasard d'une soirée où t'aurais pas dû être. t'as enchaîné des petits cachets pour compléter tes petits jobs, de quoi payer loyer, bouffe et études, et pourtant, diplôme en main, c'est là que tu t'es retrouvé à défiler pour Balmain et Yves Saint Laurent, autant sur les podiums que sous les projecteurs de photographes. T'as arrêté à l'aube de tes trente ans, par désintérêt du milieu, et parce que t'avais suffisamment d'économies pour t'orienter ailleurs, parce que ça te plaisait pas tant que ça. t'as même fait quelques pubs, tu te souviens plus vraiment pour qui, mais tu sais que c'était pas à New York. Tes plus marquantes étaient ciglées tour eiffel, miami beach & il duomo. t'as rien gardé de tout ça, pas un seul cliché, pas un seul magazine. c'est terré sous les souvenirs.
stellaire tu sais pas t'asseoir, c'est dans tes gênes, c'est dans ton ADN, tu connais pas les positions classiques, t'as oublié ce que c'était d'être
assis correctement, en privé du moins. tu te contiens en public, plus par timidité qu'autre chose, mais chez toi? c'est l'bordel.
vipérine t'es devenu fleuriste à ta sortie du mannequinat, avec quelques formations supplémentaires, pour être capable de faire des bouquets, des arrangements, c'est un art qui te fascine. l'
art floral, savoir dire des choses avec des plantes, savoir dire ce que tu arrives parfois pas à souffler avec quelques fleurs, avec un bouquet qui paraît simple en apparence, mais qui s'émulse d'émotions contenues.
amarante t'as une petite passion pour les
vieilles motos, celles qu'on voit dans les films de biker, et tu rêves un peu secrètement de pouvoir en acquérir une. tu t'es juste jamais vraiment lancé, et comme pas mal de tes obsessions éphémères, ça t'échappe rapidement.
élodée t'as pas toujours été aussi
timide et introverti, c'était plus simple avant, et c'est clairement pas toujours le cas. t'es toujours un grand timide quand c'est ton coeur qui frappe, mais ça s'arrange avec le temps, tu te soignes à coup de drogues légères à fumer, et avec la confiance qui se construit doucement. tes maladresses ne sont pas épilogues de tes relations, même si tu es le premier à paniquer à la première affection.
gentiane tu as mis tout ton coeur dans la
rénovation de ta boutique, pour la rendre aussi chaleureuse que possible, et aussi moderne que tes moyens te le permettaient, et aujourd'hui, tu es clairement fier de la décoration que tu as mis dedans. dans les teints pastels, avec des plafonniers tombants et des plantes partout. si tu redécores un peu tout le temps pour correspondre aux saisons, les couleurs ne changent pas. de même, il y a toujours de la musique en fond sonore.
fumeterre tu as vécu quelques expériences
paranormales quand t'étais à New York, et tu y crois dur comme fer, ce qui explique la présence de pierres et de cristaux un peu partout dans ton appartement.
hellébore tu portes, toujours, au moins
deux à trois bagues par jour, et ta collection n'est que grandissante, comme pour les bracelets ou les boucles d'oreilles. c'est presque aussi compulsif que ta collection de pulls.
Raiponce si tu n'es pas un écrivain pour un sou, avec un don pour les rimes qui est aussi mauvais que celui que tu as pour faire des tours de magie
(donc très mauvais), tu aimes beaucoup écrire. ton thérapeute t'a conseillé de coucher sur papiers tes idées, et même si ta dernière séance remonte à plusieurs mois, tu continues de le faire. ce qui te donne une collection particulièrement importante de
carnets et de journaux que tu ranges précieusement.
Ophrys tu t'essayes à être
vegan, même si tu ne l'es pas totalement, ne supportant nullement la cruauté animale qui peut venir notamment avec l'usage que l'on en fait dans les produits achetés et consommés. toutefois, tu continues de consommer des produits dont l'élevage a été fait correctement, pour le lait et les œufs notamment, même si tu te refuses aux produits de viande, malgré ton goût pour ceux-ci.
tu ne le diras pas à haute voix, mais il t'arrive de faire des transgressions pour quelques tranches de saucisson. amaryllis tu n'es pas mauvais en dessin, et même si tu ne te prétends pas artiste, tu sais très bien recopier le naturel au crayon, faisant que tu t'es toi même fait un
index des plantes et des fleurs que tu laisses à disposition de tes clients.
bleuet tu as longtemps squatté les salles d'arcade new yorkaise, et tu te souviens d'avoir eu un record sur une borne de
street fighter, tu ne sais pas s'il a été détrôné depuis, mais tu continues d'y jouer de temps en temps. petite passion pour les jeux vidéo rétro, dans les consoles planquées dans ton salon.
rhinanthe tu n'as pas osé retourner à Reno depuis plus d'une dizaine d'années, ta ville natale ne te manque pas, mais tu te surprends à parfois croire que tes parents sont
encore là, notamment dans les cartes de vœux que tu envoies. petite tragédie de n'avoir jamais pu dire au revoir à tes parents.
tulipe ton ex est
toujours présent et te le fait savoir par des coups de fil réguliers pour savoir où tu es, et tu sais très bien que c'est pour te trouver et t'emmerder sur les papiers du divorce que tu refuses de signer tant qu'il n'aura pas lâcher l'affaire sur les possessions que tu es légitime à garder. le seul contact que tu admets encore avec lui, toutefois, sont avec ton avocat new yorkais, tu ne t'obliges plus à répondre aux messages de ton ex, bloqué sur ton téléphone et tes diverses messageries.
jasmin depuis ton arrivée à Kurland, tu laisses régulièrement des petites gamelles de croquettes pour les
chats errants du quartier, à défaut de pouvoir tous les adopter, même si ce n'est pas l'envie qui t'en empêche.
lupin peut-être est-ce ta naissance dans le sud, mais tu as la
santé un peu houleuse, tu es généralement le premier à enfiler bonnet, écharpe et grosse veste quand les premières froideurs se font sentir dans les températures.
ortie même si peu aventureux par timidité, ça ne t'empêche pas de chercher
l'aventure dans tes ballades, dans tes idées de sorties. tu cherches l'originalité depuis toujours, ce n'est pas pour rien que tu as toujours tout plaqué pour du changement, pour de la nouveauté, et même si la routine ne t'ennuies pas, sans aventure, tu te saurais coeur arraché.
pulsatille avec des années à vadrouiller dans des coins un peu paumés ou dans la nature, avec des frasques au compteur, tu te sais
agile, pas mauvais en
escalade et autres choses du type. tu t'es même laissé aller à de l'urbex quand tu étais encore à New York. vieux hôtels abandonnés ou même vieilles écoles, c'était ton dada de l'école, tu te demandes s'il y a des choses du type à explorer dans le coin. dans le pire des cas, tu n'es certainement pas contre l'idée d'un
roadtrip dans les parages, après tout, tu ne connais que peu le Canada.