Surnom :
Alec. Quatre lettres qui en dissimulent neufs, pour Alexander. Un diminutif plus qu’un surnom mais ce dernier est plus ancré dans son vocabulaire et associé à son identité que son nom de baptême ou n’importe quel autre qualificatif le concernant.
Age, date de naissance : Le temps passe et parfois le dépasse mais Alec, il ne se laisse pas tourmenter par les années qui se superposent les unes au autres. Il ne ressens pas le joug de ses
quarante années, à peine consommé s’abattre sur lui. Peut-être parce qu’au fond de lui, il a toujours eu hâte de grandir. Il les voit les rides qui marquent son front mais, ils les assument. Elles sont le récit de sa vie et cette dernière est lui d’être finie, il irait même jusqu’à dire qu’elle vient tout juste de commencer. Tel le soleil qui l’a vu naître, le
21 juillet 1981, Alec il est à l’apogée de sa vie.
Lieu de naissance, origines :Plus par hasard que par amour, Alexander, est né à
Parland, némésis de la ville de Kurland où il a pourtant grandi. Kurland a été le témoins de tous ses cris, tous ses pleurs sauf les premiers. S’il a le
Canada gravé dans les veines et dans l’A.D.N grâce à son paternel, qui a toujours été très fier de ses origines et de sa patrimoine. Alec, c’est aussi et avant tout la rencontre entre deux océans puisque sa mère, elle, venait d’ailleurs, d’au-delà des mers et surtout de l’autre côté du globe. Elle était
anglaise. Il n’est pas que le fruit d’un amour mais aussi celui d’un double héritage, d’une double culture. Il est d’ailleurs détenteur de deux passeports, deux nationalités.
Métier, $$$ : Il s’épanouit dans le risque, le danger, Alec. Il a besoin de se sentir vivant, lui qui a vu la mort le frôler sans jamais le saisir. Il a dédié sa vie aux services des autres. C’est son fil d’Ariane, sa vocation.
Ex-militaire, il s’est engagé, à peine dix-huit ans, dans l’armée, la liberté crantée aux semelles et pendant dix ans il a défendu celles des autres et également trouver la sienne, loin des siens mais, il a fini par revenir, comme toujours. Il a depuis raccroché l’uniforme de l’armée pour un autre, celui des
pompiers.
Orientation sexuelle : Il n’a jamais caché sa préférence pour la
gente féminine. Il n’en a jamais fait étalage non plus. S’il on passe sous silence ses idylles éphémères d’adolescent. Alec, il n’a véritablement été l’homme que d’une seule femme : celle qui l’a épousé.
Statut civil : Marié, depuis dix ans. Mais depuis sept mois, son alliance est alourdie par le poids de l’absence de celle qui le lui avait mis au doigt. Incompréhension. Colère. Manque. Elle est partie, sans un mot, laissant derrière son nouveau-né, l’enfant qu’elle aurait cru ne jamais pouvoir mettre au monde, l’enfant qu’elle s’est battue pour avoir et l’enfant qu’elle avait attendu pendant des années. Une demande de divorce pour seule explication, signée de sa main. Et Alec, il est perdu, paumé mais, il ne peut se résoudre à les signer, à la laisser filer.
A Kurland depuis ? :
Toujours mais, il s’y est établi de façon permanente depuis
onze ans.
Caractère : responsable, serviable, attentif, loyal à ses valeurs et ses amis, un brun taciturne mais charismatique, sportif, plutôt méfiant tout en restant conciliant, droit, combatif, exigeant, peut se montrer impulsif, mélomane.
Célébrité : ben barnes.
the first time
◗ Portrait
une date - le 20 mars 2021; le premier jour du reste de sa vie. La naissance de sa fille, Romy, il y a huit mois. Sa main à jamais dans la sienne. Sa vie pour la sienne. Et, son cœur qui se balade à jamais, hors de son corps.
un animal - Un phoenix. Parce que quoi qu'il se passe, Alec, il arrive à renaître de ses cendres que ce soit celles d'une voiture calcinée ou d'un cœur brisé.
une fleur - les pivoines.
une couleur - le noir.
un film - forrest gump.
une chanson - aqualung, Jethro Tull.
un instrument - la guitare .
un bruit - les gazoulis de sa fille.
◗ Vracs
(one) Alexander, c’est le garçon à l’enfance idyllique, peut-être un peu trop mais, il n’en avait que faire. Il baignait dans l’inconscience de l’enfance, dans le bonheur, celui de propagande, celui que l’on voit dans les téléfilms d’Hallmark Channel, celui qu’on envie ou qu’on déteste puisque trop parfait. Et pourtant, l’histoire d’amour de ses parents avaient tout d’un comte de fée. Ils s’étaient rencontrés à l’université, lui étudiait la musicologie, elle participait à un échange international. Ils s’étaient mariés le jour de l’expiration de son visa, en dépit de tout et de tous. Ils s’aimaient et quelques années plus tard, la preuve de cet amour s’était matérialisé : Alexander était né. Ils n’étaient pas riches, ils ne roulaient pas sur l’or. Ils n’en avaient pas besoin. Ils savaient que leur véritable trésor c’était la famille qu’ils formaient tous les trois. (two) La musique. Elle occupe une place vitale dans sa vie. Plus qu’une passion, un besoin, une thérapie. Il a appris à tenir un instrument de musique avant même d’avoir appris à tenir un crayon. Il s’est écorché les doigts jusqu’au sang en apprenant à jouer de la guitare, il s’est abîmé les doigts en appuyant sur les touches d’un piano, cogner les pieds sur les pédales de ce dernier. Il chante un peu mais, surtout il compose et il écrit. La musique, c’est son échappatoire, son exutoire, son refuge. Il faut dire que son paternel y a consacré toute sa vie, toute son énergie. Il était donc tout naturel que son amour franc et sincère de la musique ait déteint sur son fils, lui a été bercé par des mélodies et musiques en tous genres. (three) Du haut de ses seize ans, peut-être dix-sept. Il est le témoin passif de l’implosion du mariage de ses parents. Une implosion aussi rapide que fulgurante. Et deux signatures plus tard, il avait balayé deux décennies de sa vie, au plus grand désespoir de sa mère. Il semblerait que ton paternel ait eu des envies de renouveau même s’il n’a jamais cherché à comprendre les véritables raisons de cette séparation puisque qu’à cette époque-là, son esprit voguait déjà vers d’autres horizons. Il savait qu’il s’engagerait, qu’il partirait lui aussi. Il attendait simplement le moment propice. (four) La majorité à peine entamée, il rejoint l’armée. Et pendant dix ans, il y consacrera sa vie. Ambitieux, volontaire, déterminé, il gravit les échelons jusqu’à être affecté à la protection des personnalités politiques du pays. Il devient le bouclier des ambassadeurs du Canada d’abord celui du Royaume-Unis, puis celui de Australie, ou encore Espagne… Et il se construit, seul, loin de sa famille. Il ne fait plus que des apparitions sporadiques dans la vie de son père qui avait refait sa vie, reconstruit autre famille. Quant à sa mère, elle était repartie s’installer dans son Angleterre natale mais elle n’avait guère eu le temps d’en profiter. Foudroyée par un cancer, elle avait fermé les yeux pour ne plus jamais les rouvrir. Elle était morte précocement, mais paisiblement, avec Alec à ses côtés, comme toujours. (five) Et puis, un jour, au détour d’une rue de Madrid, une jeune inconnue, qui cherchait à échapper à ses détracteurs s’est jetée dans ses bras, a pressé ses lèvres contre les siennes et ce baiser avait scellé leur destin. Ils s’étaient trouvés. Elle, fougueuse, passionnée, intrépide, libre. La lionne qu’elle était s’était apaisée à son contact et lui, il s’était épanoui, ouvert, dévoilé pour la première fois à ses côtés. Le soleil et la lune. La chaleur andalouse et le froid canadien. Deux astres opposés qui s’abandonnaient l’un à l’autre, enfin. Elle avait accepté l’inacceptable, elle qui s’était pourtant promis de ne jamais se sacrifier pour quiconque et surtout pas pour un homme : elle l’attendait ou partait le retrouver à l’autre coin du pays, du globe quand elle ne supportait plus de voir l’appartement qu’ils partageaient désespérément vide et silencieux. Les jours, les semaines, les mois, puis les années passent. Et deux ans, après leur rencontre, la jeune femme se prend à envisager, à rêver d’un bébé. Surtout pour avoir un petit bout de lui, comblait son absence. Un petit bout d’eux deux. Mais ce petit bout ne vient pas aussi vite qu'espéré. Ce n'est pas grave. Alec n'est pas vraiment là. (six) Alec n'est pas témoin de l'angoisse grandissante qui s'empare peu à peu de celle qui l'aime. Elle ne lui montre pas. Après dix ans dans l'armée et trois ans de relation, plus où moins à distance, Alec quitte l'armée. Il n'avait plus dix-huit ans et n'était plus le jeune homme intrépide qu'il était quand il s'était engagé. Il en avait vingt-huit et il ne rêvait plus que de stabilité. Elle, aussi. (seven) Une nouvelle vie s'offrait à eux, une page blanche à écrire, ensemble. Et ni une, ni deux, ils font cap vers le Canada pour commencer cette vie à deux. Des fiançailles dans la foulée et un mariage acté deux ans plus tard. Et l’idée d’un bébé se concrétise, sans pour autant se matérialiser. Le diagnostic tombe. Il lui sera difficile, voire impossible de tomber enceinte et/ou de mener une grossesse à terme le cas. Alec refuse de la quitter malgré ses incitations, ses supplications parfois. Il ne voulait pas d’enfant s’il ne peut pas les avoir avec elle. Et puis, la tempête est passée. Ils s’étaient résignés, résignés à être heureux, tous les deux. L’infertilité s’était invitée sans jamais les envahir, les obséder, les détruire. Elle les a même soudés. (eight) Leur amour a résisté à tout jusqu’à en être finalement récompensé en juillet 2020 et par deux lignes rouges sur un bâton en plastique. Un bébé allait enfin pointé le bout de son nez. Ils étaient terrifiés mais heureux. Ils avaient gagné leur bataille, sans vraiment en mener une. Eux qui avaient fait le deuil d’un jour avoir un enfant, avaient désormais plus ou moins, huit mois pour se préparer à l’accueillir. Mais Alec, il n'avait imaginé, ni même anticipé le traumatisme psychologique que cela allait déclencher chez sa femme. (nine) Le 20 mars 2021. La rencontre avec le deuxième amour de sa vie, la naissance de ta fille, Romy. Le plus beau jour de sa vie, celui qui restera gravé à jamais, jusqu’à son dernier jour. Mais il y un autre jour qui hantera Alec survenu trois semaines plus tard, lorsqu’elle est partie en laissant derrière elle, au-delà du mari, l’enfant qu’elle avait toujours rêvé d’avoir avec comme seul justificatif le motif du divorce : « différents irréconciliables ». Il se refuse à les signer. Si, elle souhaite véritablement le divorce, elle devra prononcer la phrase fatidique en lui faisant face. (ten) Depuis sept mois, il gère le quotidien ou plutôt tente de survivre au quotidien. Il fait ce qu’il peut. Il n’a pas le temps de réfléchir, de s’apitoyer, de pleurer. Un œil toujours fixé sur la porte d’entrée, dans l’espoir qu’elle revienne. Il ne lui en veut pas vraiment d’être partie. Il s’en veut de ne pas avoir pu la retenir. Il avait bien senti que derrière le sourire, s’était enraciné autre chose, une chose dont il avait sous-estimé l’incidence et qu’il a réalisé trop tard. Il y a trois mois, la sonnette retentit enfin, les espoirs renaissent dans son cœur meurtri. Il s’attend à revoir le visage de sa femme pour finalement découvrir le visage de sa jeune sœur. Elle, qui était partie, trois ans plus tôt, après le décès de leur père, poursuivre son rêve en emportant avec elle, l’intégralité de l’argent de l’héritage. Elle au moins, elle était revenue et elle ne disparaîtrait plus de sa vue ou de sa vie, intérieurement, il se l’était promis. Déjà, en galère avec une fille, voilà qu’il devait maintenant en gérer deux. Heureusement, Alec n’a jamais eu peur des défis. Et la vie, lui en réservait encore. Il en était persuadé.